Au Nigeria, les manifestations contre la mauvaise gouvernance (#EndBadGovernance) semblent perdre de leur dynamisme à l’approche de leur fin prévue dans deux jours. De nombreux manifestants ont été arrêtés, y compris des ressortissants polonais qui brandissaient des drapeaux russes.
Face à ces arrestations, certains leaders de la manifestation ont choisi de se mettre en clandestinité et d’éteindre leurs téléphones. Le Département des Services de Sécurité (DSS) a arrêté mercredi sept Polonais, expliquant que cette mesure était une routine de sécurité et non une action ciblée contre les étrangers.
Le mouvement, qui avait gagné en intensité dans des grandes villes telles que Kano, Gombe, Yobe, Borno, Niger, Kebbi et Abuja, a été marqué par des violences croissantes. Parfois, ces violences ont été exacerbées par les actions des forces de sécurité, tandis que d’autres fois, elles ont été causées par des manifestants ou des contre-manifestants très engagés.
Des incidents ont également été signalés avec des manifestants arborant des drapeaux russes, ce qui a conduit les autorités à condamner ces actes et à menacer de poursuites judiciaires. Selon les rapports, environ 873 manifestants ont été arrêtés, dont 30 pour avoir exhibé des drapeaux russes dans les États de Kano, Kaduna, Katsina et Bauchi. Le général Christopher Musa, chef d’état-major de la défense nigériane, avait averti que ceux portant les drapeaux russes seraient accusés de trahison et poursuivis en justice.