Le président des Comores, Azali Assoumani, a été légèrement blessé à l’arme blanche vendredi, a annoncé la présidence de cet archipel de l’Océan Indien. Selon le communiqué officiel, l’incident a eu lieu lors des funérailles d’un important cheikh du pays. Les blessures du président sont considérées comme sans gravité, et il a depuis regagné son domicile. L’agresseur, identifié comme un jeune gendarme de 22 ans en activité depuis 2022, est actuellement sous la garde des services de sécurité.
La porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Ahamada, a précisé que l’attaque s’est déroulée à Salimani-Itsandra, une petite commune proche de Moroni, la capitale. Des témoins ont rapporté que l’agresseur, qui était dans la pièce où le corps du cheikh était exposé, a attaqué le président avant qu’une personne se soit interposée et ait été blessée à la main.
Le président Azali Assoumani, âgé de 65 ans, est une figure politique controversée. Ancien chef d’état-major de l’armée, il est arrivé au pouvoir par un coup d’État militaire. Réélu en janvier lors d’un scrutin contesté, il a vu son mandat accompagné de manifestations meurtrières. Ses opposants l’accusent d’exercer un pouvoir autoritaire croissant dans l’archipel, composé de trois îles et comptant environ 870 000 habitants.
En juillet, Azali a nommé son fils, Nour El Fath Azali, au poste de secrétaire général du gouvernement, une décision perçue par certains critiques comme une tentative de consolider le pouvoir familial. De plus, un décret présidentiel en août a soumis tous les décrets ministériels à l’approbation de son fils, ce qui renforce l’idée que celui-ci pourrait être le Premier ministre de facto.
Par ailleurs, Azali Assoumani a dirigé entre janvier 2023 et février 2024 la présidence tournante de l’Union africaine, une première pour un pays aussi petit et insulaire que les Comores.