A Gao, au nord Mali le long des rives du fleuve Niger, des images troublantes capturent la réalité d’une pollution grandissante. Là où l’eau scintillait autrefois, on trouve désormais des amas de déchets en plastique, de détritus ménagers et de débris divers. Abandonnés par les habitants, ces déchets envahissent les rives, transformant un espace vital en une décharge à ciel ouvert.


Les abords du fleuve Niger jonchées de déchets
Les clichés montrent des scènes poignantes La cohabitation entre la population et ces déchets met en lumière une crise environnementale qui affecte profondément la communauté.

Une jeune fille s’apprêtant à jeter des ordures aux abords du fleuve
Le fleuve Niger est une source essentielle d’eau potable, de nourriture et de moyens de subsistance pour les habitants de Gao. Pourtant, la pollution de ses eaux menace aujourd’hui directement leur santé. Les déchets qui se déversent dans le fleuve et s’accumulent sur ses rives rendent l’eau impropre à la consommation et aux usages domestiques. Les risques de maladies hydriques comme le choléra augmentent, et la disparition progressive des poissons, empoisonnés par les toxines, fragilise l’économie locale.
Les Racines du Problème
Le manque d’infrastructures de gestion des déchets à Gao explique en partie cette situation. En l’absence de systèmes de collecte et de traitement, les populations n’ont souvent pas d’autre option que de jeter leurs ordures dans le fleuve ou sur ses rives. Malgré quelques campagnes de sensibilisation menées par des associations locales, le problème persiste, et les efforts restent insuffisants face à l’ampleur de la crise.


Initiatives Communautaires
Cependant, l’espoir n’est pas totalement perdu. Des groupes de jeunes et d’associations locales s’organisent pour nettoyer les rives. Armés de sacs et de gants, ces volontaires mènent des actions de ramassage, essayant de réduire l’impact de la pollution. Les clichés montrent ces moments de solidarité, mais les habitants savent que ces efforts, bien qu’essentiels, ne suffisent pas. Ils appellent à un engagement plus fort des autorités et des organisations internationales pour soutenir des projets durables de gestion des déchets et de protection du fleuve.

Les photos de cette situation tragique à Gao rappellent l’urgence d’agir pour préserver le fleuve Niger. Face à cette crise, la communauté se mobilise, mais une action collective est nécessaire pour protéger cette ressource vitale.

Cette production a été réalisée dans le cadre du Green African Idea Lab, un projet financé par la GIZ et l’Union Africaine dans le cadre de la bourse média de l’Union Africaine (African Union Media Fellowship) »
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Aly Ibrahim