Face à la dégradation de la qualité de l’accueil et aux déficiences en matière d’hygiène dans les structures de santé, un signal fort vient d’être lancé. Le Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré, figure respectée du secteur sanitaire, a déclaré sans ambages : « Désormais, plus aucune faute ne sera tolérée ».
Cette déclaration a été faite à l’occasion d’un atelier stratégique tenu le jeudi 29 mai 2025 à la Maison des Aînés de Bamako. Médecins, infirmiers, sages-femmes, responsables administratifs et représentants des usagers y étaient réunis pour dresser un état des lieux sans complaisance du système de santé malien.
L’objectif Améliorer la qualité des prestations sanitaires, à travers une série de recommandations concrètes. Le ton est donné : rigueur, discipline et professionnalisme doivent redevenir la norme. Le Médecin-Colonel Touré a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance des patients, aujourd’hui trop souvent ébranlée par des comportements déviants, un accueil déshumanisé et des environnements insalubres.
Une dynamique de modernisation enclenchée
Cette rencontre s’inscrit dans un vaste processus de refondation du système de santé au Mali, engagé par les autorités sanitaires. Il ne s’agit plus seulement de soigner, mais de repenser la relation entre soignant et soigné, de renforcer l’éthique professionnelle, et de garantir un accès digne et respectueux aux soins pour tous.
Parmi les principales recommandations issues des échanges :
- La mise en place de mécanismes de contrôle qualité dans les centres de santé ;
- Le renforcement de la formation continue du personnel médical sur les normes d’accueil et d’hygiène ;
- L’implication des usagers dans le suivi et l’évaluation des prestations ;
- Et surtout, l’instauration de sanctions dissuasives contre les fautes professionnelles.
- Une parole publique engageante
En portant ce message de fermeté et de responsabilité, le Médecin-Colonel Assa Badiallo Touré rappelle que l’hôpital doit redevenir un lieu de soins mais aussi de respect, d’écoute et de confiance. Il ne s’agit plus de fermer les yeux : l’exigence devient une obligation dans un contexte où la qualité du service public est un indicateur de gouvernance.
Ce sursaut attendu dans les hôpitaux et centres de santé constitue une étape décisive vers la modernisation de notre système sanitaire. Il ne reste plus qu’à traduire ces engagements en actions concrètes, sur le terrain.