Dans un communiqué publié ce lundi 16 juin 2025, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a exprimé sa vigilance face à l’évolution du processus politique en cours au Mali, marquant ainsi sa préoccupation à la suite de l’adoption du projet de loi portant révision de la Charte de la Transition, telle qu’annoncée dans le communiqué du Conseil des ministres en date du 11 juin 2025.
Conformément à son mandat de promotion et de protection des droits humains, la CNDH formule plusieurs recommandations à l’endroit des autorités de la transition.
Elle exhorte le Gouvernement au strict respect des dispositions constitutionnelles relatives au droit à la participation politique, pilier fondamental de toute démocratie.
La Commission appelle par ailleurs les autorités à accélérer le processus de réformes politiques, en vue de permettre la reprise des activités des partis politiques. Cette dynamique, selon elle, contribuerait à la consolidation des acquis démocratiques et au renforcement de l’État de droit.
Dans le même élan, la CNDH rappelle le caractère inaliénable des libertés fondamentales, notamment la liberté d’association, de réunion, d’opinion, d’expression et de presse. Elle souligne que toute restriction à ces libertés ne peut être envisagée que dans les conditions strictement prévues par la loi, en conformité avec les normes nationales et internationales.
La Commission encourage enfin l’ouverture d’un dialogue franc et inclusif avec les forces vives de la Nation, condition essentielle pour garantir un environnement politique serein et propice à une transition apaisée.
Clôturant son communiqué, la CNDH rappelle que la protection des droits de l’Homme est une responsabilité collective : « Nul n’est à l’abri de la violation de ses droits. »