Les forces armées françaises ont officiellement quitté le Tchad, marquant la fin de plusieurs décennies de présence militaire dans ce pays d’Afrique centrale. Selon un communiqué publié ce jeudi par l’État-Major Général des Armées tchadiennes, les trois bases militaires françaises situées sur le territoire national ont été entièrement transférées à l’Armée Nationale tchadienne.
La dernière étape de ce processus s’est déroulée ce mercredi 30 janvier 2025, avec la rétrocession de la base Sergent Adji Kossei, située à N’Djamena. Cet événement historique symbolise la fin de la présence française au Tchad et s’inscrit dans la volonté exprimée par les autorités tchadiennes, notamment le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, en réponse aux aspirations du peuple tchadien. Le communiqué, signé par le général de brigade Chanan Elkakhat Acheikh, Directeur de communication de l’armée, souligne l’importance de cette décision.
Ce départ marque un tournant décisif dans les relations militaires entre les deux pays. Le Tchad, longtemps considéré comme un allié stratégique de la France dans la région sahélienne, tourne ainsi une page importante de son histoire. La base Sergent Adji Kossei, dernier bastion de la coopération militaire franco-tchadienne, représentait un symbole majeur de cette alliance.
Ce retrait s’inscrit également dans une dynamique plus large de réorganisation de la présence militaire française en Afrique, après des retraits similaires observés dans d’autres pays du Sahel ces dernières années. Cette évolution témoigne d’un repositionnement stratégique de la France sur le continent africain.
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