Le gouvernement tchadien a approuvé une marche pacifique visant à exiger le retrait définitif des troupes françaises stationnées sur leur territoire avant le 31 janvier 2025. Cette décision fait suite à la rupture des accords militaires entre les deux pays annoncée en novembre 2024.
Coordonnée par la Plateforme Tchad, cette mobilisation citoyenne a reçu l’aval des autorités administratives, matérialisé par un arrêté signé le 23 janvier 2025 par le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ali Ahmat Aghabach. L’événement, prévu ce samedi 25 janvier, devra respecter scrupuleusement les normes légales en vigueur. Les forces de l’ordre (police, gendarmerie et garde nationale) seront déployées pour encadrer le déroulement de la manifestation.
Ce mouvement s’inscrit dans un climat diplomatique tendu entre N’Djamena et Paris, le Tchad rejoignant ainsi plusieurs États de la Confédération du Sahel dans leur rejet de l’influence militaire française. La base de N’Djamena, dernier bastion français dans le pays après la restitution des sites de Faya et d’Abéché, cristallise les revendications souverainistes.
Les organisateurs soulignent que cette marche symbolise une étape cruciale vers l’affirmation totale de l’autonomie stratégique du Tchad, marquant la fin d’une ère de coopération militaire avec l’ancienne puissance coloniale.