À la faveur d’une conférence-débat tenue ce samedi 3 août 2024 dans les locaux du CNDIF, le Forum des Femmes Actives pour les Objectifs de Développement Durable et l’Émergence (FAODE) et son partenaire WANEP-Mali ont ouvert le débat sur la question de la contribution des femmes enseignantes dans les systèmes éducatifs maliens pour une refondation inclusive et qualitative.
Organisée par le Forum des Femmes Actives pour les Objectifs de Développement Durable et l’Émergence (FAODE) en partenariat avec le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et WANEP-Mali, cette rencontre a réuni de nombreuses femmes, notamment des anciennes ministres et parlementaires. Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée Panafricaine des Femmes et vise à rendre un hommage mérité à toutes les femmes, en particulier les femmes enseignantes, qui continuent de se battre pour le développement du pays.
Dans son exposé liminaire, Mme Diallo Aïcha Berthe, directrice de l’école Mamadou Konaté, a décrit la situation de l’éducation au Mali, en mettant en évidence les difficultés auxquelles l’école malienne est confrontée. Selon elle, les enseignants sont actuellement en insécurité totale dans l’exercice de leurs fonctions dans toutes les écoles. Ils font face quotidiennement à des menaces de mort, des intimidations et des insultes, sous les yeux de la population, sans aucune réaction appropriée. Elle a également souligné que la femme est le pilier de la famille et de toute société, et que les parents doivent aujourd’hui surveiller leurs enfants de près, car l’éducation est essentielle. Elle a déploré la dégradation de l’éducation malgré les efforts consentis par le gouvernement.
Mme Diallo a également regretté l’absence des parents dans le suivi de l’éducation des enfants, le manque de compétences de certains enseignants et enseignantes, ainsi que la démission des femmes. À cela s’ajoute la présence d’armes dans les écoles.
Pour M. Seydou Coulibaly, enseignant et membre du Syndicat de l’Éducation de Base, il est nécessaire de revenir à la méthode syllabique et de réintroduire l’examen du CEP pour que l’école malienne retrouve sa dignité.
Selon Mme la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga, la commémoration de cette journée panafricaine des femmes vise à rendre un hommage mérité à toutes les femmes, à faire le point sur les combats menés par les femmes, les difficultés rencontrées et les défis à relever pour leur épanouissement.
Mme Mariam Ina Koïta, présidente du Forum des Femmes Actives pour les Objectifs de Développement Durable et l’Émergence (FAODE), a souligné que l’éducation est la clé du développement. Selon elle, une nation qui sait lire est une nation qui avance. Cette rencontre d’échange et de partage d’expérience est une manière pour FAODE de rendre un hommage mérité à toutes les femmes, en particulier les enseignantes, qui ne cessent de se battre pour le développement du pays à travers une formation de qualité depuis la base.
Elle a ajouté que la commémoration de la Journée Panafricaine des Femmes est une occasion de célébrer les femmes africaines et de s’interroger sur les difficultés et les défis à surmonter pour leur développement.
À noter qu’à l’issue de cette rencontre, les participantes ont formulé des recommandations en vue d’améliorer l’éducation au Mali.