Bien que le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, ait annoncé officiellement le report de la rentrée scolaire 2024-2025 à la télévision nationale, plusieurs établissements d’enseignement fondamental et secondaire semblent ignorer cette décision. Parmi les écoles qui persistent à débuter les cours figurent le Lycée Diata Kéïta de Torokorobougou en Commune V, ainsi que les écoles fondamentales Kirikou et Aladin en Commune IV du District de Bamako, parmi d’autres. Ce désordre est-il voué à se poursuivre ?
L’annonce du report de la rentrée scolaire a suscité des réactions variées parmi les acteurs du milieu éducatif. Si certains ont salué cette décision, d’autres, notamment des promoteurs d’établissements privés, se montrent réticents à s’y conformer. Ces derniers refusent de respecter le nouveau calendrier, reportant la rentrée au 4 novembre.
Dans un acte de défi envers l’autorité de l’État, plusieurs écoles privées à Bamako maintiennent la date initialement fixée au 1er octobre. Ces établissements, tant de la rive droite que de la rive gauche du District, continuent de fonctionner malgré la décision officielle. Les cas de résistance que l’on observe ne seraient que la partie émergée d’un problème plus vaste.
Conscients de la nature contestable de leur démarche, certains responsables d’écoles ont mis en place des stratégies pour éviter d’attirer l’attention. Ils ont ainsi demandé aux élèves de ne pas porter leur tenue scolaire jusqu’à la date fixée par les autorités. D’autres établissements ont choisi de suspendre temporairement les activités sportives pour dissimuler leur non-conformité.
Face à cette situation chaotique, le directeur national de l’Enseignement fondamental a décidé d’agir. Dans une lettre adressée aux directeurs des Académies d’enseignement, Issoufi A.B. Touré a clairement exprimé ses attentes : « Malgré l’annonce officielle du report, il a été porté à ma connaissance que certaines écoles fondamentales, de droit malien, ont ouvert leurs portes et repris les cours le 1er octobre 2024. En conséquence, je vous demande de me faire parvenir immédiatement un état des lieux et de prendre les sanctions réglementaires nécessaires. »
Rappelons que la rentrée scolaire, qui devait initialement avoir lieu le mardi 1er octobre, a été reportée d’un mois, au lundi 4 novembre, en raison de « l’état de catastrophe nationale ».