Le mercredi 12 juin 2025, lors d’une session à huis clos, les membres du Conseil National de Transition (CNT) ont pris une décision unanime en votant une réduction significative de leurs indemnités. Cette mesure supprime les controversées « primes de monture », réduisant de 400 000 F CFA pour les membres ordinaires et de 550 000 F CFA pour les membres du bureau.
Cette décision, longtemps attendue, survient après une pression populaire persistante contre les avantages jugés excessifs accordés à une assemblée non élue. Bien que perçue comme courageuse dans le contexte actuel de crise économique, elle soulève des questions sur sa sincérité et son impact réel sur la gouvernance.
Le timing de cette décision interpelle : pourquoi maintenant, après quatre années de controverses et de mécontentement croissant envers le régime de transition ? Certains observateurs y voient une réponse stratégique à l’agitation publique, surtout après les débats sur la prolongation du mandat du général d’Armée Assimi Goïta.
Cependant, cette mesure reste critiquée pour son caractère potentiellement cosmétique, sans réelle transformation de la structure du pouvoir ou de la gestion publique. Le manque de débat public et de consultation citoyenne renforce les doutes sur la véritable intention derrière cette réforme.
En conclusion, bien que symboliquement importante, la réduction des indemnités du CNT suscite des interrogations sur son efficacité et sa portée dans le contexte politique et social actuel.