Le gouvernement nigérien a exigé la fermeture des bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur son territoire et le départ immédiat de son personnel expatrié, selon une note verbale officielle datée du 31 janvier 2025. Cette décision, relayée mercredi par des médias locaux, met fin à l’accord de siège qui encadrait les activités de l’organisation humanitaire dans le pays.
Une source proche de la société civile nigérienne, collaborant régulièrement avec le CICR, a précisé que le ministère des Affaires étrangères a pris l’initiative de résilier cet accord. En raison du statut diplomatique accordé au chef de la délégation du CICR, une simple note verbale a suffi pour acter cette mesure.
Selon les informations confirmées, le CICR a été notifié de cette décision le 4 février. Peu après, l’organisation a publié sur son site internet un bilan de ses actions au Niger pour le premier semestre 2024. Elle y rappelle son implantation depuis 1990, avec des antennes régionales à Diffa, Tillabéri et Tahoua. Au cours de l’année écoulée, le CICR a assuré des soins médicaux à plus de 121 000 personnes touchées par des conflits armés, soulignant l’ampleur de son engagement humanitaire dans un contexte sécuritaire volatile.
Cette expulsion intervient dans un climat de tensions croissantes entre les autorités nigériennes et plusieurs partenaires internationaux, bien que les motifs exacts de cette décision n’aient pas encore été officiellement clarifiés.