L’Assemblée générale des Nations unies a élu, ce mardi, cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité. Il s’agit de la République démocratique du Congo, du Libéria, de la Colombie, de Bahreïn et de la Lettonie. Ces États prendront officiellement leurs fonctions le 1er janvier 2026 pour un mandat de deux ans.
Conformément aux règles de répartition géographique en vigueur, deux sièges reviennent à l’Afrique, un à la région Asie-Pacifique, un à l’Amérique latine et les Caraïbes, et un à l’Europe orientale. Chacun des candidats a obtenu la majorité requise des deux tiers, soit au moins 125 voix sur 188 votants, selon un communiqué publié par l’ONU.
Un mandat aux enjeux diplomatiques forts
- République démocratique du Congo (RDC) : L’élection de la RDC intervient dans un contexte particulièrement tendu marqué par la recrudescence des violences à l’est du pays, notamment du fait de l’activisme des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cette nomination symbolise la volonté de Kinshasa de s’imposer davantage sur la scène diplomatique et sécuritaire internationale.
- Libéria : Le pays d’Afrique de l’Ouest, en phase de reconstruction après des décennies de guerre civile, voit en cette élection une opportunité de consolider son retour au sein des grandes instances internationales et de projeter une image de stabilité retrouvée.
- Colombie : Forte de ses avancées dans le processus de paix et de son engagement croissant dans les débats internationaux sur le climat et les migrations, Bogotá entend faire entendre sa voix sur les grands enjeux multilatéraux contemporains.
- Bahreïn : Petit État du Golfe à la diplomatie dynamique, Bahreïn cherche à peser davantage dans une région marquée par de nombreuses tensions. Cette élection traduit l’ambition de Manama de jouer un rôle plus affirmé dans les équilibres régionaux et globaux.
- Lettonie : La désignation de Riga intervient dans un contexte de tensions sécuritaires accrues sur le flanc oriental de l’Europe, avec en toile de fond la guerre en Ukraine. La Lettonie entend ainsi porter les préoccupations sécuritaires de l’Europe de l’Est au sein de l’organe onusien.
- Un rôle stratégique, malgré l’absence de droit de veto
Ces cinq pays remplaceront, au 31 décembre 2025, l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie. Ils rejoindront ainsi les cinq autres membres non permanents déjà élus pour 2026 – le Danemark, la Grèce, le Pakistan, le Panama et la Somalie – ainsi que les cinq membres permanents du Conseil : la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie.
Même s’ils ne disposent pas du droit de veto, les membres non permanents du Conseil de sécurité jouent un rôle actif dans les mécanismes de prise de décision : participation aux comités de sanctions, négociations de résolutions, impulsion de coalitions transrégionales, ou encore mise en lumière de thématiques souvent négligées à l’agenda onusien.