La République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à recevoir ses premières doses de vaccin contre le Mpox, anciennement appelé variole simienne. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100 000 doses du vaccin MVA-BN, produit par le laboratoire danois Bavarian Nordic, ont quitté Copenhague mercredi et devraient arriver à Kinshasa ce jeudi. Le ministère de la Santé prévoit de commencer la distribution dès ce week-end.
Le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a confirmé cette livraison lors d’une conférence de presse à Genève, soulignant les efforts déployés pour faire parvenir les vaccins aux pays les plus touchés.
Cette livraison intervient alors que la RDC fait face à une épidémie de Mpox qui sévit dans le pays. Depuis le début de l’année, plus de 19 000 cas ont été signalés, dont plus de 650 décès, principalement dans l’est du pays, qui recense à lui seul plus de 5 000 cas.
L’OMS, en partenariat avec les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), a mis en place une réponse continentale, qui inclut la vaccination et le renforcement des mesures de surveillance. Toutefois, le Dr Tedros a insisté sur le fait que la vaccination ne suffira pas à elle seule pour enrayer l’épidémie, appelant à une approche globale pour lutter contre la propagation du virus.
Le mois dernier, l’OMS a classé l’épidémie de Mpox comme une urgence sanitaire mondiale, en raison de la découverte d’un nouveau variant du virus, le clade 1b, qui pose des défis supplémentaires aux autorités.
En plus de l’envoi de vaccins, l’OMS s’est engagée à aider la RDC à renforcer ses infrastructures de santé, notamment en assurant une chaîne du froid pour la conservation des doses et en lançant des campagnes de sensibilisation. Dr Tedros a également remercié l’Union européenne pour son soutien et a appelé d’autres pays à faire de même en contribuant aux efforts internationaux.
Avec l’arrivée des vaccins, les autorités congolaises espèrent freiner la propagation du Mpox, en particulier chez les enfants, qui représentent plus de la moitié des cas confirmés.