La prévision du budget dans la loi de finances pour l’année 2025 laisse entrevoir un signe encourageant pour l’organisation des élections générales au Mali, tant attendues après quatre longues années de transition. Ce signal montre la volonté des autorités de la transition de respecter les engagements pris vis-à-vis de la population malienne et de la communauté internationale.
Depuis 2020, le Mali traverse une période de crise politique, économique et diplomatique qui a profondément affecté le pays. Les multiples changements à la tête de l’État et l’instabilité politique qui en a découlé ont laissé un goût amer de trahison chez de nombreux Maliens. Des promesses d’une transition rapide vers un régime démocratique ont été repoussées, exacerbant la défiance de la population envers les dirigeants actuels.
Sur le plan économique, le Mali souffre d’une récession marquée, aggravée par des sanctions économiques imposées par des organisations régionales comme la CEDEAO. Ces sanctions, couplées à l’instabilité sécuritaire et à la crise diplomatique avec plusieurs pays partenaires, ont plongé le pays dans une impasse. La crise diplomatique, en particulier, a contribué à l’isolement du Mali sur la scène internationale, limitant ses opportunités de coopération et d’investissement extérieur.
Cependant, la préparation des élections pourrait représenter une issue salvatrice pour cette situation tendue. Les observateurs voient dans cette étape budgétaire une volonté politique réelle d’organiser des élections libres et transparentes, condition sine qua non pour sortir de la transition et rétablir la confiance tant au niveau national qu’international.
La communauté internationale, de son côté, continue de plaider pour une transition pacifique et la restauration de l’ordre constitutionnel au Mali. Les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali, notamment l’Union africaine et la CEDEAO, suivent de près l’évolution de la situation. Le respect du calendrier électoral est considéré comme crucial pour le retour à la stabilité.
L’organisation des élections en 2025 représente donc une lueur d’espoir pour le peuple malien, qui aspire à un retour à la normalité démocratique après des années d’incertitudes et de troubles. La population attend de ce processus qu’il permette de redresser l’économie, de rétablir des relations diplomatiques saines et, surtout, de réconcilier une nation profondément divisée.
Seules des élections transparentes et inclusives pourront mettre un terme à ces années d’instabilité et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour le Mali.