La tension sécuritaire reste vive dans le nord-est du Mali. Lundi soir, Sidi Barka, figure bien connue de la société civile locale, a été enlevé à Ménaka alors qu’il rentrait paisiblement de la mosquée. L’information a été confirmée ce mardi par plusieurs sources locales concordantes.
Président de la société civile à Ménaka et enseignant de profession, M. Barka a été intercepté aux environs de 20h par des hommes non identifiés. Depuis l’annonce de son enlèvement, une vague d’émotion s’est propagée dans la ville. Des appels à la prière et des messages de solidarité ont été largement relayés sur les réseaux sociaux, témoignant de l’attachement de la population à cette personnalité engagée.
Aucune revendication n’a été formulée à ce stade, et les circonstances exactes de l’enlèvement restent floues.
Cet incident survient dans un climat particulièrement tendu. Si la ville de Ménaka demeure sous le contrôle des autorités maliennes, ses environs immédiats sont fortement exposés à l’insécurité. Depuis plusieurs mois, des éléments armés affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) y mènent des incursions régulières. Cette mouvance djihadiste est responsable de nombreuses attaques dans la région entre 2022 et 2025, contribuant à l’effondrement progressif de la sécurité locale.
L’enlèvement de Sidi Barka illustre une nouvelle fois la vulnérabilité persistante des acteurs civils dans ces zones en proie à une insécurité chronique. La société civile locale, déjà fragilisée, appelle les autorités à redoubler d’efforts pour garantir la protection des populations et obtenir la libération rapide de leur représentant.