La compagnie minière canadienne Barrick Gold a conclu un accord avec le gouvernement malien afin de mettre un terme au litige portant sur les revenus générés par le complexe minier Loulo-Gounkoto. Selon l’agence de presse Reuters, Barrick s’est engagé à verser 275 milliards de FCFA, soit environ 438 millions de dollars, à l’État malien.
Ce règlement marque une étape vers la normalisation des relations entre la multinationale et les autorités de transition. L’accord prévoit, en contrepartie, la libération de quatre employés détenus, la levée de l’ordonnance de saisie conservatoire sur l’or déjà confisqué ainsi que la reprise des activités du complexe minier Loulo-Gounkoto, suspendues en raison du contentieux.
Selon Reuters, l’accord a déjà été signé par les représentants de Barrick Gold, en attente de la validation officielle par les autorités maliennes. Sa conclusion apparaît comme une avancée significative pour le gouvernement malien, qui a promulgué en 2023 un nouveau code minier renforçant la participation de l’État dans le secteur.
Pour rappel, ce bras de fer entre Barrick Gold et l’État malien porte sur des arriérés fiscaux que Bamako estime à environ 500 millions de dollars, soit 314 milliards FCFA. Le différend est né à la suite d’un audit du secteur minier, qui a conduit le gouvernement à émettre en décembre 2024 un mandat d’arrêt contre le PDG de Barrick Gold, Mark Bristow, pour « blanchiment de capitaux », après l’arrestation de quatre hauts cadres du groupe minier.
La signature définitive de cet accord pourrait donc marquer une sortie de crise et permettre une reprise des activités minières sous le cadre du nouveau code minier malien.