Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a lancé un appel à l’administration Trump pour qu’elle revienne sur sa décision de quitter l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette annonce intervient après la signature, dès son entrée en fonction, d’un décret par le président américain Donald Trump actant le retrait des États-Unis de l’institution sanitaire onusienne.
Les experts internationaux en santé publique ont immédiatement alerté sur les risques de cette décision, soulignant qu’elle affaiblirait non seulement la capacité des États-Unis à répondre aux crises sanitaires, mais aussi la coordination mondiale face aux pandémies et aux urgences médicales.
Dans un communiqué publié jeudi, Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude, qualifiant l’OMS de « pilier indispensable » dans la protection des populations, notamment en période de croissance démographique et de défis sanitaires croissants. Il a rappelé le rôle historique des États-Unis au sein de l’organisation depuis sa création il y a plus de 70 ans, saluant leur contribution à l’élaboration de normes internationales en matière de santé publique.
Le président de l’UA a également mis en avant le partenariat étroit entre les États-Unis et l’Afrique, notamment à travers leur soutien à la création du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Cette agence, en collaboration avec l’OMS, joue un rôle clé dans la détection et la gestion des crises sanitaires sur le continent, comme en témoignent les efforts récents contre la COVID-19 ou Ebola.
« À l’heure où les menaces sanitaires transcendent les frontières, la mission de l’OMS est plus vitale que jamais pour garantir un bien commun mondial : la sécurité sanitaire », a-t-il insisté. M. Mahamat a finalement exprimé l’espoir que la nouvelle administration américaine, sous la présidence de Joe Biden, rétablira les liens avec l’OMS, réaffirmant ainsi son engagement envers la coopération multilatérale et la santé mondiale.
Ce retrait, qui devait initialement prendre effet en juillet 2021, avait suscité une vague de critiques à l’échelle internationale, beaucoup y voyant un affaiblissement du système de santé global en pleine pandémie.