Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé son inquiétude face à la dégradation rapide des conditions sécuritaires et humanitaires dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Des affrontements ont été signalés ce lundi dans le centre de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où des éléments du groupe rebelle M23 et des forces alliées présumées rwandaises occuperaient plusieurs zones de la ville.
Dans un communiqué publié lundi, M. Faki a souligné les risques que cette escalade fait peser sur les processus de paix régionaux, en particulier le mécanisme de Luanda, piloté par le président angolais João Lourenço. Il a réaffirmé son soutien à cette initiative, présentée comme la voie privilégiée pour apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda, ainsi qu’entre le gouvernement congolais et l’opposition politico-militaire.
Insistant sur le respect immédiat du cessez-le-feu, le dirigeant de l’UA a exigé l’arrêt des combats et la protection des civils, victimes collatérales d’un conflit en expansion. « La priorité absolue doit être la sauvegarde des vies et des droits des populations », a-t-il insisté.
Par ailleurs, M. Faki a lancé un appel à la mobilisation internationale pour soutenir les millions de personnes affectées par cette crise, marquée par des déplacements massifs et des besoins humanitaires critiques.
Goma, ville stratégique du Nord-Kivu, subit un siège progressif des rebelles du M23, dont les effectifs seraient renforcés par des troupes en provenance du Rwanda, selon des sources locales et onusiennes. La situation reste volatile, alimentant les craintes d’une conflagration régionale.