Lors de la crise de 2012 dans le nord du Mali, la moitié du pays était sous le contrôle des groupes armés et des terroristes, entraînant de nombreux jeunes dans leurs rangs. Ces jeunes, souvent issus de milieux vulnérables, ont été recrutés pour perpétrer des actes de violence. Face à cette situation alarmante, les autorités traditionnelles de la région de Gao, comprenant les chefs de village, de quartier et de fraction, ont pris l’initiative de lutter contre l’extrémisme violent.
Depuis plusieurs semaines, ces autorités traditionnelles ont intensifié leurs efforts pour contrer le phénomène de l’extrémisme violent. Elles ont multiplié les activités de sensibilisation dans les mosquées, les médias et les places publiques, visant à informer et mobiliser les communautés contre cette menace.
Ibrahim des Toure, chef de la communauté Arma de la localité d’Arougaya, souligne que l’extrémisme violent est principalement alimenté par la pauvreté, qui pousse de nombreux jeunes à rejoindre les groupes djihadistes et à adopter leur idéologie radicale. Il appelle donc l’État malien à créer davantage d’opportunités d’emploi pour les jeunes, afin de les détourner de cette voie destructive.
De son côté, le chef songhoy Hachimi Maiga insiste sur la nécessité pour les jeunes de ne pas se laisser entraîner sur des chemins dangereux. Selon lui, la crise que le Mali a traversée a eu un impact significatif sur la montée de l’extrémisme. Il alerte également les autorités sur le fait que les jeunes continuent d’être recrutés par les djihadistes, souvent séduits par des discours radicaux et trompeurs.
Pour le président de l’Association des Chefs Traditionnels et Coutumiers, le phénomène de l’extrémisme a atteint un seuil critique. Il plaide pour des mesures urgentes afin de mettre fin à cette crise. Parmi ses recommandations, il suggère que l’État intensifie ses efforts pour créer des opportunités d’emploi pour les jeunes, qui sont particulièrement vulnérables et susceptibles d’être manipulés par les groupes extrémistes.
En conclusion, les autorités traditionnelles de Gao se mobilisent pour contrer l’extrémisme violent en s’attaquant à ses causes profondes, telles que la pauvreté et le manque d’opportunités. Leur engagement marque un pas important vers la restauration de la paix et de la stabilité dans la région.