Sous la direction du Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, le gouvernement malien a annoncé une économie record de 101 milliards de Francs CFA en 2024, résultant d’une stricte rationalisation des dépenses publiques. Cette révélation a été faite par le Premier ministre, le Général Abdoulaye Maïga, lors d’une rencontre mensuelle avec le secteur privé, soulignant l’engagement de l’État en faveur d’une gestion plus responsable des ressources nationales.
Les mesures phares du gouvernement
Depuis plusieurs mois, plusieurs actions structurelles ont été déployées pour optimiser les finances publiques :
- Réduction des missions internationales des ministres et hauts fonctionnaires.
- Rationalisation du parc automobile de l’État, limitant les coûts d’entretien et de logistique.
- Réallocation des fonds de souveraineté vers des programmes sociaux prioritaires, notamment dans l’éducation et la santé.
Des propositions pour aller plus loin
Si ces résultats sont salués, des voix s’élèvent pour réclamer des réformes plus ambitieuses. Abdallah Yattara, ancien conseiller municipal de la Commune IV, a soumis une série de recommandations visant à amplifier les économies :
- Limitation des rémunérations des hauts dirigeants (Président de la Transition, Premier ministre, Président du CNT) à leurs salaires d’officiers généraux, avec suppression des fonds spéciaux.
- Révision du fonctionnement du CNT : remplacement des salaires par des indemnités forfaitaires par session.
- Optimisation des institutions budgétivores (Conseil Économique, Haut Conseil des Collectivités, etc.) via une réduction de leurs budgets.
- Suppression des avantages en nature (carburant, produits alimentaires) pour les responsables administratifs.
- Arrêt des évacuations sanitaires financées par l’État et réduction du réseau diplomatique à l’étranger.
- Diminution du nombre de conseillers techniques et report du découpage administratif, jugé trop coûteux.
Vers une allocation stratégique des ressources
Selon Yattara, l’application de ces mesures permettrait de dégager des marges financières supplémentaires, orientables vers des secteurs clés comme l’accès aux soins, l’éducation ou les infrastructures. Le gouvernement, tout en reconnaissant la pertinence de ces pistes, rappelle que certaines réformes nécessitent un consensus politique et social élargi.Cette dynamique d’austérité, combinée à une vision de long terme, positionne le Mali sur une trajectoire de stabilisation économique, bien que des défis persistent, notamment en matière de transparence et d’équité sociale.