Moins d’une semaine après la validation officielle du drapeau de l’Alliance des États du Sahel (AES), les autorités du Mali et du Burkina Faso ont décidé de le hisser en lieu et place de celui de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Après un demi-siècle de présence au sein de la CEDEAO, les deux pays ont symboliquement tourné la page ce lundi 3 mars en organisant des cérémonies officielles marquant la descente du drapeau de l’organisation ouest-africaine et la montée des couleurs de l’AES. Au Mali, la cérémonie s’est tenue à la présidence sous la direction du président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, en présence du président du Conseil national de Transition, le général de corps d’armée Malick Diaw, du Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga, des membres du gouvernement ainsi que de diplomates accrédités à Bamako.
Dans un communiqué, la présidence malienne a qualifié cet événement d’« acte solennel » symbolisant une étape clé dans la construction et le renforcement de l’Alliance des États du Sahel. Elle y voit également un message fort d’unité, de fraternité et de détermination des peuples malien, burkinabé et nigérien à approfondir leur intégration régionale. « Cette montée des couleurs illustre la volonté des dirigeants et des populations de ces trois pays de renforcer leur coopération politique, économique et sécuritaire pour un avenir commun stable et prospère », souligne le communiqué officiel.

Au Burkina Faso, une cérémonie similaire a eu lieu dans l’enceinte du palais présidentiel sous la supervision du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré. À cette occasion, il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à tracer sa propre voie vers le progrès et le bien-être de sa population à travers des initiatives concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et des infrastructures. Le président burkinabé n’a pas manqué de dénoncer les critiques adressées à l’AES, affirmant que « certains Africains, influencés par des intérêts extérieurs, tentent de nous décourager, mais nous restons fermes dans notre engagement ».
Le Niger devrait également organiser une cérémonie similaire dans les prochains jours. Rappelons que les trois pays ont officiellement quitté la CEDEAO il y a plus d’un an et ont rapidement consolidé leur coopération au sein de l’AES, multipliant les initiatives pour renforcer leur indépendance et leur souveraineté collective.







