Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a officiellement annoncé, ce jeudi, le rapatriement au Mali de Yaya Cissé, ressortissant malien condamné à la peine capitale et détenu depuis plus de douze ans en Mauritanie. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération judiciaire entre les deux pays.
Détenu depuis le 30 mars 2012 sur le sol mauritanien, Yaya Cissé a été transféré à la demande expresse des autorités maliennes dans un établissement pénitentiaire national, conformément aux dispositions de la Convention générale de coopération en matière de justice signée entre la République Islamique de Mauritanie et la République du Mali.
Dans un communiqué officiel, le ministère de la Justice a souligné que ce transfert marque une étape importante dans le renforcement de la coopération bilatérale entre Bamako et Nouakchott. « Il a été, à la demande des autorités maliennes, transféré dans un établissement pénitentiaire malien pour purger sa peine », précise le texte.
À l’occasion de ce transfert, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a salué le rôle déterminant joué par le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA. Il a exprimé sa profonde gratitude pour le leadership éclairé du Chef de l’État et son attachement indéfectible au respect des engagements internationaux et à la défense des droits des citoyens maliens, y compris ceux en situation de privation de liberté à l’étranger.
Le gouvernement malien a également exprimé ses remerciements aux plus hautes autorités mauritaniennes pour leur coopération exemplaire dans le traitement de ce dossier sensible.
Enfin, le ministère n’a pas manqué de rendre hommage au soutien actif des organisations de la diaspora malienne, aux associations de défense des droits humains ainsi qu’à tous les citoyens qui, par leur mobilisation, ont contribué à l’aboutissement de cette procédure de rapatriement.
Ce transfert, bien que se déroulant dans le strict cadre judiciaire, vient rappeler l’importance des mécanismes de solidarité internationale, particulièrement dans le domaine de la justice et des droits humains. Il ouvre aussi la voie à une réflexion plus large sur le sort des Maliens détenus à l’étranger.