Lors de la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An du M5/RFP Mali Kura à la presse malienne, le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, s’est exprimé sur le litige opposant la Haute Autorité de la Communication (HAC) à Joliba-TV. Il a souligné que « à l’impossible, nul n’est tenu », évoquant ainsi les limites de la procédure en cours au sein de l’instance de régulation.
C’est d’abord Modibo Sidibé, président du M5/RFP Mali Kura, qui a évoqué le cas de Joliba-TV, rappelant que la chaîne s’est vu retirer sa licence par la HAC. De son côté, Bandiougou Danté a précisé que cette procédure de retrait n’est pas inédite dans le paysage médiatique. Selon lui, après cinq mises en demeure, la HAC a pris la décision de retirer l’autorisation de diffusion de la chaîne, une mesure qu’il qualifie d’ »extrême ».
Toutefois, il a rappelé que la HAC avait opté pour une suspension de six mois au lieu d’une fermeture définitive. « Une suspension de six mois pour un média équivaut à une condamnation à mort programmée », a-t-il déploré.
Dans ce contexte, Joliba-TV avait la possibilité de formuler un second recours pour demander l’annulation ou l’allègement de la sanction. Cependant, la chaîne a déposé ce recours hors délais, ce qui a compliqué sa défense, selon Danté.
Le président de la Maison de la presse a insisté sur la nécessité d’éviter une judiciarisation de l’affaire. « La HAC, c’est nous-mêmes. Il est préférable que les contradictions qui existent avec l’instance de régulation soient réglées en interne, sans recourir aux pouvoirs publics », a-t-il affirmé. Toutefois, il a concédé que si la situation l’exigeait, la Cour suprême pourrait être saisie comme ultime recours. « À l’impossible, nul n’est tenu », a-t-il conclu.