Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a réagi avec une fermeté exemplaire face à des propos inacceptables tenus par un influenceur connu, lors d’une émission télévisée à forte audience diffusée le 11 mai 2025. Dans un communiqué officiel publié ce mardi soir, le ministère dénonce une incitation flagrante à la violence sexuelle, assimilée à une apologie du viol.
Dans le document, les autorités ministérielles expriment leur profonde indignation et rappellent que « ces propos graves constituent une insulte insoutenable à la mémoire des victimes, une banalisation inacceptable des violences faites aux femmes et aux filles, ainsi qu’une atteinte directe aux valeurs éthiques, sociales et humaines de notre société ».
Ce dérapage intervient dans un contexte particulièrement sensible, marqué par un crime odieux : le viol suivi du meurtre d’une fillette de quatre ans dans le quartier de Missabougou, une tragédie qui a profondément bouleversé l’opinion publique nationale.
Le ministère condamne sans réserve tout discours ou contenu médiatique qui tend à normaliser ou justifier les violences sexuelles. Il réaffirme que « le viol est un crime abject, puni par la loi malienne et proscrit par les conventions internationales ratifiées par le Mali ». Il n’est ni une matière à controverse, ni un sujet d’humour.
Face à la gravité des faits, le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille demande l’ouverture immédiate d’une procédure judiciaire contre l’auteur des propos incriminés, pour apologie de crime et incitation à la violence sexuelle, tout en se constituant partie civile dans l’affaire.
Le communiqué interpelle également les instances de régulation des médias à jouer pleinement leur rôle, en prenant « toutes les mesures appropriées à l’encontre du média ayant diffusé ces propos, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur ».
Enfin, le ministère exige le retrait immédiat de l’émission concernée des plateformes de diffusion, ainsi que la présentation d’excuses publiques de la part du média, en concertation avec les organisations engagées dans la défense des droits des femmes et des enfants.