Le Festival sur le Niger, rendez-vous annuel célébrant la culture et les arts au Mali, bat son plein dans la ville de Ségou, attirant des milliers de visiteurs. Entre spectacles traditionnels, échanges artistiques et nuits animées, l’événement offre une mosaïque d’expériences pour tous les goûts.
Culture et divertissement au bord du fleuve
Sur les berges du Niger, l’effervescence est palpable. Alors que les mélodies des artistes locaux et internationaux résonnent, une autre forme d’animation se déploie discrètement : celle des travailleuses du sexe, nombreuses à avoir quitté Bamako pour rejoindre Ségou durant le festival. Ces femmes, habituellement présentes dans les quartiers animés de la capitale comme la Rue Princesse, Banconi ou Djicoroni-Para, voient dans cet événement une opportunité lucrative.
Une migration économique temporaire
Pour ces travailleuses, qu’elles soient surnommées « Skini » (minces) ou « Apouthou » (rondes), le festival représente un marché porteur. Les festivaliers, souvent aisés et en quête de divertissement nocturne, sont prêts à dépenser. Bars, hôtels et boîtes de nuit deviennent ainsi des lieux stratégiques pour leurs activités.
Boom immobilier éphémère à Ségou
L’afflux massif de visiteurs a également dynamisé l’économie locale. Les hôtels affichent complet depuis des jours, poussant certains habitants à louer leurs propres chambres à des tarifs atteignant 25 000 FCFA la nuit. Pour les jeunes Ségoviens, c’est une aubaine financière inespérée.
Ambiance festive et diversité des visiteurs
Dès ce vendredi 7 février 2025, des véhicules de toutes sortes ont convergé vers Ségou. Entre mélomanes, curieux et noctambules, chacun trouve son compte dans cette effervescence collective. Le festival, au-delà de sa dimension artistique, incarne un espace de liberté où se mêlent traditions et réalités sociales contemporaines.
À chacun son Niger !
Que l’on vienne pour les concerts, les débats culturels ou les nuits animées, le Festival sur le Niger reste un miroir de la diversité malienne, où se croisent autant les passions que les besoins économiques. Une chose est sûre : Ségou rayonne, le temps d’un week-end, comme le cœur battant du Mali.