Alors que la campagne présidentielle américaine entre dans son dernier mois, Joe Biden a exprimé vendredi ses inquiétudes quant au risque que l’élection ne se déroule pas de manière « pacifique », en raison du comportement de son adversaire républicain, Donald Trump. « Les propos tenus par Donald Trump, notamment après sa défaite en 2020, étaient extrêmement dangereux », a déclaré le président américain lors d’une rencontre avec des journalistes à la Maison-Blanche. Il a ajouté : « Je crains ce qui pourrait se passer lors de ce scrutin. »
La présidentielle du 5 novembre opposera Kamala Harris, vice-présidente démocrate, à Donald Trump, qui brigue un nouveau mandat. Cette élection s’annonce particulièrement incertaine et tendue, avec des comtés disputés se préparant à d’éventuelles tensions. Des centres électoraux se transforment déjà en « forteresses », équipés de barrières et de détecteurs de métaux.
La certification des résultats, qui se déroulera au Capitole, site de l’attaque des partisans de Trump en janvier 2021, sera cette fois sous haute sécurité. On craint que le résultat de l’élection soit si serré qu’il faille des jours pour déterminer un vainqueur. Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite de 2020, accuse déjà les démocrates de « tricherie » dans ses meetings, préparant le terrain pour une nouvelle contestation des résultats.
Trump, qui a échappé à une tentative d’assassinat en juillet dernier, retournera à Butler, en Pennsylvanie, où l’incident s’était produit, pour un meeting ce samedi. Elon Musk, propriétaire de X et Tesla, sera l’invité d’honneur lors de cet événement. Avant cela, Trump se rendra en Géorgie, durement touchée par l’ouragan Hélène.
De son côté, Kamala Harris est attendue dans le Michigan, un État stratégique des Grands Lacs. Elle espère y rallier l’électorat ouvrier, que Trump a su séduire en 2016, et compte sur le soutien de Barack Obama dans les semaines à venir. Harris rencontrera aussi des responsables des communautés arabe et musulmane de Flint, cruciales pour l’élection dans cet État, d’autant plus que certaines de ces communautés sont mécontentes de la politique étrangère de Joe Biden, notamment vis-à-vis d’Israël.