Le secrétariat général du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a adressé, ce mardi, une directive officielle aux recteurs d’universités et directeurs de grandes écoles. Cette instruction vise à appliquer des retenues sur les salaires des enseignants-chercheurs ayant participé à la grève organisée par la Coordination des Syndicats du secteur.
Mouvement social et reconduction
La grève initiale, déclenchée le 27 janvier 2025 pour protester contre les conditions de la prime de recherche, a duré 144 heures, jusqu’au 1er février. Face à l’absence d’accord, le mouvement a été reconduit pour la période du 3 au 8 février 2025.
Instructions formelles aux établissements
Dans sa correspondance, le secrétaire général exige :
- Un rapport détaillé sur l’ampleur de la grève au sein de chaque institution.
- L’application stricte des retenues salariales pour les jours non travaillés, conformément à la loi.
Il rappelle que si le droit de grève est constitutionnel, l’employeur a l’obligation légale de procéder à des retenues proportionnelles aux jours de cessation d’activité.
Demande de suivi immédiat
Les établissements sont sommés de transmettre sans délai les données sur la participation au mouvement et les retenues opérées. Ces informations permettront au département de prendre « des mesures appropriées » si nécessaire.
Enjeux et réactions
Cette décision relance le débat sur l’équilibre entre droits des travailleurs et contraintes administratives. Les syndicats dénoncent une pression financière visant à affaiblir le mouvement, tandis que le gouvernement invoque le respect des procédures.