Les déserts reçoivent des niveaux d’irradiation solaire les plus élevés de la planète, assurant une production d’énergie constante et robuste tout au long de l’année. Le désert du Sahara, par exemple, reçoit plus de 300 heures d’ensoleillement par an, soit 11 heures 46 minutes d’ensoleillement par jour. Dans l’optique de favoriser la promotion de l’énergie solaire, les déserts sont-ils pour autant les meilleurs choix pour la production de l’énergie solaire ?
L’énergie solaire est une source d’énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques, grâce à la lumière du soleil captée par des panneaux solaires. C’est au physicien français Edmond Becquerel que l’humanité doit l’invention de l’énergie solaire ; c’est le premier à avoir découvert, en 1839, que l’énergie solaire pouvait être transformée en électricité grâce à des matériaux semi-conducteurs. C’est donc grâce à lui que le photovoltaïque a vu le jour.
Selon une étude comparative réalisée par WTS Energy (un fournisseur mondial de solutions pour le marché de l’énergie), nous avons souligné quelques raisons pour lesquelles les déserts SONT un bon choix pour la production de l’énergie solaire, et également des raisons pour lesquelles les déserts ne sont pas un bon endroit pour la production de l’énergie solaire.En ce qui concerne le premier point, quatre indications sous-tendent cette étude. D’abord, l’abondance de lumière solaire : les déserts reçoivent certains des niveaux d’irradiation solaire les plus élevés de la planète, assurant une production d’énergie constante et robuste tout au long de l’année. Le désert du Sahara, par exemple, reçoit plus de 300 heures d’ensoleillement par an, soit 11 heures 46 minutes d’ensoleillement par jour. Ensuite, il y a la disponibilité des terrains : de vastes étendues de terres inhabitées dans les déserts offrent suffisamment d’espace pour des installations solaires à grande échelle sans concurrencer les utilisations existantes des terres. Cette abondance d’espace libre se traduit par une rentabilité accrue pour la plupart des projets qui cherchent à s’installer dans ou à proximité d’un désert. Après la couverture nuageuse basse : de nombreuses régions désertiques connaissent une couverture nuageuse minimale, ce qui conduit à une plus grande efficacité des panneaux car les panneaux reçoivent plus de lumière directe du soleil. Le résultat est une amélioration significative du processus de conversion d’énergie. Avec moins d’obstacles sous forme de nuages, les panneaux solaires dans les environnements désertiques peuvent constamment exploiter des niveaux optimaux d’irradiance solaire. Cela se traduit par une production d’électricité plus élevée et une plus grande efficacité globale des panneaux solaires. Et enfin, l’impact environnemental minimal : des fermes solaires correctement planifiées peuvent avoir un impact environnemental plus faible dans les déserts par rapport à d’autres écosystèmes, à condition que les considérations écologiques soient prises en compte. Leur construction implique généralement moins de défrichage et de perturbations que les projets situés dans des zones plus diversifiées sur le plan biologique, où des habitats et des écosystèmes sensibles pourraient être menacés. De plus, la faible densité de biodiversité dans les déserts réduit le risque de perturbation écologique importante. Le potentiel de déplacement d’espèces rares ou menacées est généralement plus faible, à condition que des études d’impact environnemental approfondies soient menées et que des mesures d’atténuation soient mises en œuvre.Pour le second point, il est indéniable qu’il reste encore des obstacles à surmonter avant d’installer des fermes solaires dans les déserts, notamment liés à leur climat et à leur éloignement. Des défis de transmission : la plupart des déserts sont éloignés des zones peuplées où la demande d’énergie est la plus élevée. La mise en place d’infrastructures de transport efficaces pour fournir de l’électricité aux villes peut être complexe et coûteuse. La distance entre les déserts et les centres urbains pose des complexités logistiques pour transmettre efficacement l’énergie produite. La mise en place d’une infrastructure de transmission robuste sur de grandes distances nécessite des investissements substantiels et des solutions d’ingénierie complexes. Ce qui nous amène à parler des conditions difficiles : les environnements désertiques posent des défis à la maintenance des panneaux solaires en raison des températures extrêmes, des tempêtes de sable et de l’accumulation de poussière, ce qui peut affecter l’efficacité des panneaux. Les vents du désert peuvent provoquer des tempêtes de sable, déposant des particules abrasives qui compromettent les surfaces des panneaux. L’accumulation de poussière diminue encore l’efficacité du panneau en projetant des ombres et en réduisant l’absorption de la lumière.
La pénurie d’eau vient s’ajouter à ces complications naturelles : l’entretien des panneaux solaires dans les paysages désertiques arides présente une énigme unique : le besoin essentiel de nettoyage et la rareté de l’eau. Les méthodes traditionnelles de nettoyage des panneaux impliquent souvent de l’eau, qui peut devenir une ressource précieuse dans les régions désertiques pauvres en eau. L’impact sur l’écosystème n’est pas un moindre problème : bien que les écosystèmes désertiques puissent sembler moins fragiles, ils sont soigneusement équilibrés par la nature et un mauvais placement de la ferme solaire peut toujours perturber la flore et la faune locales.En définitive, l’étude de WTS Energy nous enseigne que les déserts, avec leurs vastes espaces ouverts et leur soleil implacable, ont un attrait indéniable pour la production d’énergie solaire. Elle souligne aussi que l’abondance de la lumière du soleil dans ces régions présente une grande opportunité de produire une énergie propre et abondante. Et puisque les panneaux solaires prospèrent dans des environnements à forte insolation, ceci fait des déserts des candidats de choix pour maximiser la production d’énergie. C’est dire qu’exploiter seulement une fraction de l’énergie solaire dans ces régions pourrait potentiellement répondre à une partie importante de la demande mondiale d’énergie, et par conséquent apporter une solution à la problématique du changement climatique et du développement durable.