La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a tiré la sonnette d’alarme ce lundi 3 février 2025, dénonçant dans un communiqué les conditions de vie et de travail précaires dans les zones aurifères du Mali. Cette réaction fait suite à l’effondrement meurtrier d’une mine artisanale survenu le 29 janvier dernier à Danga, un village du cercle de Kangaba (région de Koulikoro), qui a coûté la vie à plusieurs personnes, en majorité des femmes.
La CNDH souligne des atteintes répétées aux droits fondamentaux dans ces zones, en particulier le droit à la vie, à un environnement sain et à la sécurité physique des travailleurs et des communautés locales. L’institution déplore l’absence de mesures suffisantes pour protéger les populations, malgré les cadres juridiques nationaux et internationaux, tels que la Constitution malienne du 22 juillet 2023, les Pactes internationaux relatifs aux droits civils et socio-économiques, ainsi que la Charte africaine des droits de l’Homme.
Pour éviter de nouvelles tragédies, la Commission formule des recommandations urgentes à l’adresse des autorités :
- Mener une enquête approfondie pour identifier les causes exactes de l’effondrement ;
- Renforcer la régulation des sites d’orpaillage, notamment à Kangaba ;
- Sécuriser les infrastructures minières grâce à des normes strictes ;
- Fournir un soutien matériel et juridique aux familles des victimes.
En conclusion, la CNDH insiste sur la nécessité d’une collaboration active entre l’État, les exploitants miniers et la société civile pour garantir le respect des droits humains. Elle rappelle que la sécurité des travailleurs et la protection de l’environnement sont des impératifs non négociables, appelant à une mobilisation collective pour des pratiques minières responsables et transparentes.