Le ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social a officiellement ouvert les concours directs de recrutement pour la fonction publique d’État, dans le cadre de l’exercice budgétaire 2024. Cette initiative s’inscrit dans le respect des Arrêtés interministériels n°2024-4267, 4268 et 4269, datés du 6 décembre 2024.
Pour cette année, 773 emplois répartis entre les catégories A, B2, B1 et C sont offerts. Les épreuves se tiendront du 5 au 20 avril 2025 et seront organisées dans diverses régions du pays, notamment à Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao ainsi que dans le District de Bamako.
Cependant, l’initiative suscite un certain scepticisme parmi les jeunes diplômés, particulièrement ceux issus de l’enseignement supérieur (licence, master, doctorat, etc.). En effet, les universités forment chaque année des milliers de diplômés, alors que les postes disponibles restent très limités, ce qui se traduit par un taux de chômage préoccupant. Cette situation tend à dissuader un grand nombre de jeunes talents de se porter candidats aux concours.
Dans le discours courant des milieux jeunes, une impression persistante persiste : celle d’un système qui favoriserait certains privilégiés au détriment de la majorité. Par conséquent, de nombreux jeunes diplômés appellent à une révision à la hausse du nombre de postes offerts, non seulement pour augmenter les opportunités d’insertion professionnelle mais aussi pour lutter efficacement contre le chômage sur l’ensemble du territoire.
Ce constat soulève des interrogations quant à la gestion des ressources humaines dans le secteur public et incite à repenser les mécanismes de recrutement afin de garantir une équité d’accès aux emplois publics et une meilleure valorisation des compétences des jeunes diplômés.