Le samedi 1er novembre 2024, une conférence dédiée aux cancers féminins s’est tenue à la Société Internationale Linguistique, réunissant de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Sofiath Adjeodah, présidente du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur au Mali, l’apôtre prophète Sedek Emmanuel, le pasteur Mathieu Fané, Mme Cklay Boti, présidente de l’église Charité Divine des Liblin, ainsi que plusieurs figures influentes de la communauté.
Après une prière d’ouverture, le Pr Yacouba Lazare Diallo, hématologue-biologiste à l’Hôpital du Mali, a pris la parole pour souligner l’importance cruciale du dépistage et de la mobilisation collective dans la lutte contre le cancer. « Malgré des progrès, il reste un long chemin à parcourir », a-t-il affirmé, rappelant que le cancer est la deuxième cause de mortalité dans le monde, avec près de 9,6 millions de décès en 2018. Il a insisté sur le dépistage précoce, essentiel pour détecter les cancers avant l’apparition de métastases.
Le Pr Diallo a particulièrement mis en lumière les cancers du sein et du col de l’utérus, en expliquant que le traumatisme psychologique causé par ces maladies peut parfois être plus difficile à surmonter que la maladie elle-même. Il a précisé que le cancer du col de l’utérus est souvent lié au virus du papillome humain (VPH) et que la prévention repose principalement sur le dépistage et la sensibilisation.
Concernant le cancer du sein, il a rappelé que « la première étape du dépistage commence par l’auto-examen de chaque femme ». Il a encouragé les femmes à surmonter leurs craintes, ajoutant que bien que toutes les masses détectées ne soient pas cancéreuses, des examens tels que la mammographie et l’échographie permettent de confirmer le diagnostic. « La vie est bien plus précieuse que toute appréhension liée à la perte d’un sein », a-t-il insisté.
Pour conclure, le Pr Diallo a souligné l’importance d’une mobilisation collective contre le cancer, estimant que cette lutte ne devrait pas reposer uniquement sur les associations mais sur l’ensemble de la société. « Le cancer n’est pas une fatalité », a-t-il martelé, en précisant que la prévention et un traitement précoce peuvent sauver des vies.
Le témoignage de Mme Sangaré Safiatou, membre de l’association « Les Combattantes du Cancer », a été particulièrement marquant. Diagnostiquée d’un cancer du sein après un dépistage, elle a subi une mastectomie en 2016. Depuis, elle consacre son temps à sensibiliser et accompagner d’autres femmes, en les encourageant à réaliser des dépistages précoces pour éviter des traitements plus invasifs.
Cette conférence a renforcé l’importance de la vigilance face aux cancers féminins et a rappelé que la lutte contre ces maladies silencieuses exige l’engagement de tous. La séance s’est achevée par une campagne de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, une initiative des organisateurs pour renforcer l’appel à une action collective contre ces tueurs silencieux.