Lors d’un débat organisé par la Sierra Leone sur le thème : « Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité », António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a plaidé en faveur de l’Afrique. Il a affirmé que le continent mérite un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
Guterres a rappelé qu’en 1945, la majorité des pays africains étaient encore sous domination coloniale et n’avaient pas voix au chapitre dans les affaires internationales. « Il est inacceptable que cet organe mondial de paix et de sécurité ne compte pas de représentant permanent pour un continent de plus d’un milliard de personnes, et que les points de vue africains soient sous-estimés sur les questions de paix et de sécurité, tant sur le continent qu’à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré.
Pour garantir la crédibilité et la légitimité du Conseil de sécurité, Guterres soutient qu’il est nécessaire de prendre en compte les appels de longue date de l’Assemblée générale des Nations Unies, de divers groupes géographiques tels que le Groupe arabe, le Benelux, les pays nordiques et la CARICOM, ainsi que de certains membres permanents du Conseil lui-même, afin de corriger cette injustice.
Il a également mentionné sa note d’orientation, le Nouvel Agenda pour la paix, présentée en juillet dernier, et souligné que ce cadre est au cœur des négociations sur le Pacte de l’avenir, qui doit être adopté lors du Sommet de l’avenir le mois prochain. « Le Sommet représente une opportunité cruciale pour progresser sur ces questions et garantir que tous les pays puissent participer de manière significative aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité », a-t-il ajouté.
Guterres a exhorté tous les États membres à assister au Sommet, à partager leurs points de vue et idées, afin que les voix africaines soient entendues, les initiatives africaines soutenues et les besoins africains satisfaits.
Le Conseil de sécurité, qui compte 15 membres, est composé de cinq membres permanents disposant d’un droit de veto – la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie – tandis que les 10 sièges non permanents sont répartis par région : trois pour les États africains, deux pour l’Asie-Pacifique, deux pour l’Amérique latine et les Caraïbes, deux pour l’Europe occidentale et autres États, et un pour les États d’Europe orientale.