Le soutien du gouvernement américain aux pays d’Afrique australe, notamment le Malawi, la Tanzanie et la Zambie, se concentre sur l’amélioration de la sécurité alimentaire tout en exploitant le potentiel agricole de ces nations.
À travers son initiative mondiale Feed the Future, le gouvernement américain, en collaboration avec le Congrès, a annoncé un investissement de plus de 80 millions de dollars pour renforcer la sécurité alimentaire dans ces trois pays. Cette décision a été révélée par Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, et Samantha Power, administratrice de l’USAID et coordinatrice de Feed the Future, en réponse aux sécheresses persistantes et aux impacts économiques de la guerre en Ukraine.
Ces pays, considérés comme des « accélérateurs » pour la sécurité alimentaire, présentent à la fois des besoins urgents et un fort potentiel agricole. En concentrant ses efforts sur ces nations, l’USAID vise à maximiser l’impact de ses investissements, qui viennent s’ajouter à un portefeuille existant de 577 millions de dollars, comprenant plus de 497 millions de dollars d’investissements américains en cours et 150 millions de dollars d’investissements privés.
Le programme Feed the Future, en coopération avec les gouvernements réformistes de la région, compte sur les terres fertiles et les systèmes agricoles diversifiés de ces pays pour transformer l’Afrique australe et orientale en un véritable grenier à blé régional. Ce projet devrait non seulement augmenter la production agricole mais aussi renforcer la résilience des systèmes face aux chocs climatiques et économiques.
Les perspectives à long terme sont encourageantes. Des études prévoient qu’une hausse de 25 % des rendements céréaliers en Afrique de l’Est et australe pourrait générer une valeur économique de 24 milliards de dollars d’ici 2030 et réduire la faim pour 22 millions de personnes. Ces résultats soulignent l’importance de ces investissements pour le développement durable de la région.
En outre, l’engagement de l’USAID inclut le renforcement des infrastructures, notamment dans le corridor de Lobito, afin de faciliter l’accès des producteurs à de nouveaux marchés et de stimuler le commerce régional des produits alimentaires. En réduisant les pertes alimentaires, évaluées à 4 milliards de dollars par an en Afrique, ces efforts devraient également avoir un impact significatif sur l’économie locale.
Cette série d’initiatives s’inscrit dans la mission principale de Feed the Future, qui est de créer un système alimentaire mondial plus résilient en concentrant les investissements dans les régions à fort potentiel agricole.
Ce financement supplémentaire s’ajoute aux engagements récents, notamment les 25 millions de dollars annoncés par Dina Esposito lors du Forum sur les systèmes alimentaires en Afrique et les 5 millions de dollars supplémentaires révélés par Isobel Coleman en juin.