Depuis 2012, le Mali traverse une crise sécuritaire d’une gravité sans précédent, alimentée par la prolifération des groupes armés et l’instabilité dans certaines régions. Face à ces menaces, la réponse des autorités maliennes repose en grande partie sur le renforcement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), un pilier central pour restaurer la paix et protéger les populations à travers tout le pays.
Conscientes de l’urgence sécuritaire, les autorités maliennes ont lancé, dès 2020, une vaste campagne de recrutement pour étoffer les rangs des Forces Armées Maliennes (FAMA). Cette initiative vise à répondre aux défis multiples que pose l’insécurité, notamment le terrorisme, les rébellions et les trafics en tous genres. En parallèle, elle marque la volonté des autorités de garantir la quiétude des populations sur l’ensemble du territoire national, malgré les difficultés rencontrées.
Dans cette optique, et pour accentuer la montée en puissance amorcée, le gouvernement malien a récemment annoncé une nouvelle phase de recrutement dans deux autres composantes stratégiques des forces de sécurité : la Police Nationale et la Protection Civile. Un communiqué officiel, publié le 30 août 2024 par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Daoud Aly Mouhammedine, annonce le recrutement de 1000 gardiens de la paix au sein de la Police Nationale et de 500 sapeurs-pompiers dans les rangs de la Protection Civile.
Ce renforcement des effectifs répond à la nécessité de militariser davantage ces deux corps, dans le cadre de l’objectif national de sécurisation des biens et des personnes. En effet, ces recrutements massifs participent à la stratégie de montée en puissance des FAMA, tout en visant à stabiliser durablement les zones à risque et à restaurer l’autorité de l’État.
L’annonce a été accueillie avec un vif enthousiasme par la jeunesse malienne, dont une grande partie aspire à servir sous les couleurs de la nation. Pour de nombreux jeunes, intégrer les forces armées ou de sécurité représente non seulement un moyen de subvenir à leurs besoins, mais surtout un engagement patriotique fort, prêt à défendre le pays, même au prix de leur vie. Ces campagnes de recrutement sont également perçues comme une réponse aux aspirations de toute une génération, désireuse de contribuer à la paix et à la stabilité du Mali, après plus d’une décennie de turbulences.
Ainsi, à travers ces initiatives, les autorités maliennes réaffirment leur volonté de renforcer la sécurité nationale, en s’appuyant sur une jeunesse déterminée à protéger l’intégrité territoriale et à restaurer la souveraineté du pays sur l’ensemble de ses territoires.