Le mardi à Abuja, Uju Kennedy-Ohanenye, ministre nigériane des Affaires féminines, et Dr Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, ont discuté de nouvelles stratégies visant à optimiser l’utilisation des fonds alloués par la Cédéao pour le traitement et la réhabilitation des femmes souffrant de fistule obstétricale au Nigéria.
Mme Kennedy-Ohanenye a exprimé des préoccupations concernant l’impact limité des fonds reçus jusqu’à présent. Selon elle, une part substantielle de ces fonds a été détournée vers la formation des médecins, les programmes de sensibilisation et les ateliers, plutôt que d’être directement investie dans le traitement des patientes. En conséquence, elle a souligné la nécessité d’une réorientation des ressources afin d’améliorer les résultats pour les bénéficiaires.
Dans cette optique, Mme Kennedy-Ohanenye a annoncé que son ministère, en collaboration avec le ministère de la Santé nigérian, mettrait en œuvre une nouvelle approche. Cette stratégie vise à diriger la majorité des fonds et des subventions des donateurs exclusivement vers le traitement direct des patientes, tandis que le ministère de la Santé se concentrera sur la formation continue des médecins spécialisés.
La ministre a donc sollicité le soutien du président de la Commission de la Cédéao pour garantir que les fonds alloués au Nigéria pour la prise en charge de la fistule obstétricale soient utilisés de manière plus efficace et orientée vers le bien-être des patientes.
Dr Touray a accueilli positivement cette proposition, soulignant que l’accent mis sur le traitement et la réhabilitation des patientes correspond parfaitement aux objectifs de la Commission. Il a exprimé sa disposition à examiner les recommandations de Mme Kennedy-Ohanenye et à ajuster les programmes en conséquence pour maximiser leur impact sur les bénéficiaires.
Le 7 décembre 2023, la Cédéao, par l’intermédiaire de son Centre de développement du genre, avait attribué une subvention de 245 000 dollars au Nigéria et à sept autres États membres, dans le but de traiter les victimes de la fistule. Cette initiative marque une avancée significative dans la résolution des problèmes de santé des femmes dans la région.