L’ancien Premier ministre malien Moussa Mara a été placé sous mandat de dépôt ce vendredi, une décision prise par le procureur du pôle national de lutte contre la cybercriminalité qui fait déjà grand bruit sur la scène politique nationale. Son procès est programmé pour le 29 septembre prochain.
Cette procédure fait suite à un simple tweet. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Moussa Mara avait exprimé sa solidarité envers plusieurs personnalités incarcérées, dont Ras Bath, Rose surnommée « la vie chère » et Mamadou Traoré, dit « le Roi ». Ce message numérique a rapidement déclenché une réaction sévère du parquet, qui, dès le 14 juillet, a adressé une demande officielle aux autorités pour l’interpellation de l’ancien chef du gouvernement.
Le 21 juillet, alors qu’il s’apprêtait à quitter le Mali pour participer à une conférence internationale sur la paix et la sécurité au Sahel à Dakar, Moussa Mara a été stoppé à l’aéroport international Modibo Keïta. Il s’est vu interdire de voyager, puis a été convoqué pour audition. Après plusieurs heures d’interrogatoire, l’incarcération a été décidée.
Cette affaire soulève des interrogations quant à la liberté d’expression et l’impact des réseaux sociaux dans le contexte politique malien, à l’approche d’un procès très attendu.







