Bien qu’il ait été présent aux côtés de ses employeurs pour célébrer les 64 ans de l’indépendance du Mali, le Premier ministre de la rectification se trouverait en Turquie depuis le début de la semaine dernière, selon des sources concordantes. Contrairement à une visite officielle, ce déplacement serait motivé par des raisons de santé, dont la nature et la gravité restent inconnues. La question se pose donc : quelle est cette affection qui nécessite un traitement à l’étranger, alors même que le Premier ministre avait récemment vanté les progrès du système de santé malien sous la Transition et la réhabilitation des infrastructures médicales par les médecins locaux ? Lors de son dernier arrêt forcé dû à un accident vasculaire cérébral (AVC), il avait fait confiance à ces mêmes médecins.
Cependant, après avoir à plusieurs reprises déjoué les rumeurs concernant son départ, le chef du gouvernement pourrait cette fois perdre définitivement son poste. En effet, ses relations tendues avec une grande partie de ses employeurs sont de notoriété publique, et une incapacité prolongée pourrait peser lourdement en faveur de sa destitution.
Les observateurs avisés soulignent que ses employeurs, qui n’ont que rarement recours à ses services, pourraient être tentés de le remplacer définitivement sous prétexte d’inaptitude. Des murmures circulent déjà au sujet d’un retour possible du ministre d’État à la Primature pour assurer une nouvelle fois l’intérim, un rôle qu’il avait rempli lors du précédent repos forcé du président contesté du M5-RFP. Quant au successeur définitif, des noms commencent à circuler, notamment celui de l’actuel ministre de l’Économie et des Finances, Alfouseini Sanou.