Le motif de l’agression est aussi rocambolesque que le coup qui a failli être fatal à l’époux.
Pour non-paiement du « na-songon », Bagui, l’époux, a failli perdre la vie. Une dispute conjugale a rapidement dégénéré en une agression d’une violence extrême, avec un coup de pioche en plein crâne. Cependant, la raison de cet acte dépasse le simple refus du mari de s’acquitter de son devoir familial. Elle est pathétique et interpelle chacun d’entre nous.Les faits
À Doumazana, un incident d’une rare brutalité s’est produit au sein d’un couple. L’épouse, Minata, a frappé son mari avec le bout pointu d’une pioche, un geste qui aurait pu lui être fatal.Le coup a pénétré la partie superficielle du crâne, causant des blessures graves sans pour autant perforer les os. Une chance inespérée pour la victime. Alertés par les cris de détresse, les voisins ont immédiatement transporté Bagui au Centre de Santé de Référence (CSREF) de Korofina.Sur place, les agents de santé, stupéfaits, ont découvert l’homme avec une pioche encore plantée dans la tête. Incapables de gérer une telle urgence, ils ont orienté le patient vers le service des urgences du CHU Gabriel Touré, où il a été pris en charge avec diligence.Les examens médicaux approfondis ont permis de confirmer que sa vie n’est plus en danger. Toutefois, Bagui souffre encore de vertiges et de troubles de mémoire, comme il l’a confié lors d’un entretien téléphonique. Malgré tout, il n’a rien oublié de l’agression. Pour lui, une chose est claire : plus question de retourner vivre avec Minata.Mais comment en est-on arrivé là ?
Selon les voisins, l’incident s’est produit le samedi 9 novembre 2024, aux environs de 8 heures. Une discussion autour des dépenses ménagères, le fameux « na-songon », a éclaté entre les époux. La dispute a rapidement dégénéré en une altercation verbale suivie d’échanges violents.C’est alors que Minata, hors d’elle, s’est saisie d’une pioche dans la cour et a asséné un coup violent à la tête de son mari avec la partie pointue de l’outil. Les cris de douleur de Bagui ont alerté les voisins, qui ont immédiatement contacté le Commissariat de Police de Boulkassoumbougou. Une équipe de police s’est rendue sur place pour constater les faits et procéder à l’interpellation de l’épouse.Lors de son audition, Minata a reconnu les faits et justifié son geste par l’arrêt de son mari à fournir le « na-songon ». Mais pourquoi Bagui a-t-il cessé de s’acquitter de son devoir conjugal ?La réponse est simple : il n’a plus de revenus. Bagui, vulcanisateur de métier, subit de plein fouet les conséquences des délestages électriques qui ont paralysé son activité. Désormais sans ressources suffisantes, il peine à nourrir sa femme et leurs quatre enfants.
Et maintenant ?
L’épouse, Minata, a été placée en garde à vue pour violences conjugales ayant entraîné des blessures graves pouvant conduire à la mort.