Le président nigérian Bola Tinubu a récemment plaidé pour des réformes audacieuses au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), demandant que le Nigeria et d’autres pays africains obtiennent des sièges permanents. S’adressant aux dirigeants mondiaux lors du débat général de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Tinubu a souligné l’importance de renforcer la pertinence et la crédibilité de l’ONU dans un monde en rapide évolution.
Représenté par le vice-président Kashim Shettima, le président nigérian a appelé à un réengagement des dirigeants mondiaux en faveur de l’approfondissement des relations entre les États membres, selon les principes d’inclusion, d’égalité et de coopération. Il a déclaré que cette approche était la garantie la plus solide d’une action mondiale face aux défis existentiels auxquels la communauté internationale est confrontée.
En tant que Président de l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Tinubu a mentionné que certains membres permanents du Conseil de sécurité avaient commencé à montrer un soutien, bien que timide, en faveur de la réforme. Il a salué ce changement et a appelé à une accélération du processus, plaidant pour un élargissement du Conseil de sécurité, tant dans les catégories de membres permanents que non permanents, afin de refléter la diversité et la pluralité du monde. Il a également exprimé son soutien aux efforts du Secrétaire général António Guterres dans ce domaine.
Tinubu a insisté sur le fait que l’Afrique mérite un traitement respectueux au sein du Conseil de sécurité, affirmant que le continent a besoin d’une place en tant que membre permanent, avec des droits et des responsabilités égaux à ceux des autres membres permanents.
Il a également dénoncé la montée du nationalisme, qu’il considère comme un obstacle à la résolution pacifique des défis mondiaux, notamment le terrorisme, le changement climatique, la pauvreté, les crises alimentaires, l’hyperinflation, la prolifération nucléaire et le fardeau de la dette.
Le président nigérian a rappelé aux dirigeants mondiaux que les Nations Unies défendent le multilatéralisme, fondé sur la paix, le développement durable et les droits de l’homme. Il s’est inquiété de la capacité de l’ONU à maintenir sa pertinence et sa résilience face aux menaces qui pèsent sur ses fondements. Selon lui, les priorités nationales individuelles menacent d’éclipser les besoins collectifs des nations présentes à l’Assemblée.