Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont repoussé avec succès plusieurs attaques coordonnées de groupes terroristes visant le poste de sécurité de Ber et des tirs d’obus dirigés contre Tombouctou, le dimanche 6 octobre 2024. D’après l’État-major général des Armées, ces assauts avaient pour but de regagner une position stratégique dans le nord du Mali. La riposte des FAMa a permis de neutraliser plusieurs assaillants, de détruire leur logistique, et de saisir d’importantes quantités de drogues, d’armes lourdes, de munitions et d’équipements de communication.
Les attaques ont commencé dans l’après-midi lorsque des groupes armés ont pris pour cible le poste de sécurité de Ber en utilisant des armes lourdes et des obus. Les FAMa ont réagi immédiatement, engageant des combats intenses pour repousser les assaillants et sécuriser la zone. Simultanément, des obus ont été tirés en direction de Tombouctou, ce qui a poussé les forces maliennes à envoyer des renforts et à renforcer les opérations de surveillance dans les environs. Cela leur a permis d’identifier deux colonnes de véhicules suspects se dirigeant vers Douaya, au sud-est de Tombouctou. Une intervention rapide des forces aériennes a permis de détruire ces véhicules, dont l’un transportait des terroristes armés et l’autre des munitions, selon le communiqué de l’État-major.
La ville de Ber était auparavant sous le contrôle des rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) avant d’être reprise par les FAMa le 13 août 2023, suite au retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Cette reprise s’est produite dans un contexte de détérioration rapide de la sécurité dans la région et de menace croissante des groupes jihadistes. Les affrontements ont opposé les forces maliennes aux éléments de la CMA et du Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM).
Le groupe jihadiste a revendiqué l’attaque par le biais de ses canaux de communication, affirmant avoir utilisé trois véhicules piégés et dévoilant l’identité de trois kamikazes, dont deux Touaregs et un Peul. La reprise de Ber intervient dans un contexte de tensions accrues entre les autorités maliennes de transition et les groupes rebelles, exacerbées par le choix du gouvernement de réorienter sa politique de sécurité vers des partenariats non traditionnels, notamment avec la Russie. Cette nouvelle stratégie a entraîné la rupture des accords de paix d’Alger de 2015 et remis en question les compromis établis avec les groupes armés du nord, y compris le cessez-le-feu.