L’affaire autour du véhicule de service attribué à Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, anime les débats et suscite une effervescence dans les milieux politiques. Ce qui aurait pu être perçu comme une simple restitution de véhicule s’est transformé en une série d’accusations et de clarifications opposant le cabinet actuel du Premier ministre et Moussa Mara.
Dans un communiqué officiel, le cabinet du Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga a démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles la Primature aurait exigé la restitution forcée du véhicule de Moussa Mara. Selon cette déclaration, aucune directive n’aurait été émise pour retirer le véhicule en question. La Primature a précisé que le chauffeur de Moussa Mara aurait lui-même ramené le véhicule au parc automobile. Sur place, il aurait même été conseillé de repartir avec, faute de directives explicites pour récupérer le véhicule.
Cependant, la version de Moussa Mara diverge. L’ancien Premier ministre affirme que son chauffeur aurait été contacté par le chef de cabinet Défense du Premier ministre, le colonel Mohamed Samaké, dit « Mao », qui aurait explicitement exigé la restitution du véhicule le 30 octobre. Suivant cette instruction, le chauffeur de Mara aurait ramené le véhicule au parc automobile.
Bien que Moussa Mara ait déclaré comprendre les procédures en vigueur, il rappelle s’être conformé à la demande afin d’éviter toute tension dans un contexte déjà marqué par des crises au Mali. Toutefois, cette situation soulève une question majeure : si le cabinet de la Primature affirme n’avoir donné aucun ordre de restitution, d’où provient alors cette instruction ? Mara appelle le Premier ministre à clarifier les responsabilités et à « tirer les conséquences » de cet épisode.
En fin de compte, ce qui semblait être une simple question administrative prend une ampleur inattendue, illustrant les tensions sous-jacentes dans la sphère politique.