Le Gouverneur du district de Bamako, Abdoulaye Coulibaly, a pris une décision majeure ce jeudi 19 septembre 2024 : la fermeture de sept marchés à bétail dans le district de Bamako. Cette décision survient 48 heures après l’attaque contre l’École de gendarmerie de Faladié, un incident qui a marqué les esprits.
Les marchés concernés par cette fermeture sont :
- Le marché à bétail de Lafiabougou Koda,
- Le marché de Sabalibougou,
- Le marché de Faladié Solola,
- Le marché de Faladié Zone Aéroportuaire,
- Le marché de Niamana,
- Le marché de Djelibougou,
- Et celui de la Zone Industrielle.
Selon le Gouverneur, cette décision a été prise pour des « raisons d’ordre public », une formulation qui laisse entendre des préoccupations sécuritaires accrues. Bien que le lien direct entre la fermeture des marchés et l’attaque récente ne soit pas explicitement établi, la proximité géographique entre le marché de Faladié Zone Aéroportuaire et l’École de Gendarmerie – tous deux séparés seulement par la RN7 (Route Nationale) – soulève des interrogations.
Cette décision, bien qu’en réponse à des impératifs de sécurité, risque d’avoir des répercussions économiques significatives. Les marchés à bétail jouent un rôle essentiel dans l’économie locale, en particulier dans l’approvisionnement en bétail pour les abattoirs et les marchés de viande. Leur fermeture prolongée pourrait affecter la chaîne d’approvisionnement et les moyens de subsistance de nombreux éleveurs, commerçants et consommateurs dans la région.
D’un point de vue sécuritaire, cette mesure pourrait être interprétée comme une tentative de limiter les rassemblements dans des zones potentiellement vulnérables ou proches de sites stratégiques. Toutefois, la gestion de ces impacts économiques et sociaux sera cruciale pour maintenir la stabilité dans le district de Bamako.