L’heure du grand ménage numérique a-t-elle sonné ? C’est la question que se posent bon nombre de citoyens maliens après la publication d’un communiqué audacieux de l’Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (APDP). Ce texte, largement relayé sur les réseaux sociaux, reflète l’indignation croissante face à certaines pratiques qui prolifèrent dans le cyberespace malien.
L’APDP y exprime sa profonde préoccupation face à l’augmentation des infractions aux lois régissant la protection des données personnelles. Des individus, opérant sur des pages web, webTV, blogs ou autres plateformes numériques, se permettent de collecter et de diffuser des informations à caractère personnel, souvent sensibles, allant des dossiers médicaux aux antécédents judiciaires, en passant par des aspects intimes de la vie privée des citoyens.
L’Autorité rappelle avec fermeté que, conformément à la loi n°00-046 du 7 juillet 2000, qui régit la presse et les délits de presse, seuls les professionnels du journalisme sont autorisés à traiter de telles données, avec l’encadrement nécessaire pour garantir une approche éthique et légale. Toute personne violant cette disposition s’expose à des sanctions sévères, dont des amendes pouvant atteindre 2 000 000 FCFA. Cette mise en garde vise à freiner les dérives observées et à rappeler l’importance du respect des droits fondamentaux dans l’ère numérique.
Le communiqué de l’APDP est ainsi perçu comme un signal fort pour tous les acteurs du cyberespace malien : il est temps de respecter les règles en matière de protection des données et de se conformer aux exigences légales, sous peine de lourdes conséquences.