La FEMAFOOT semble une fois de plus préférer balayer les problèmes sous le tapis, à en juger par la nomination de Tom Saintfiet, un Belge de 51 ans, comme nouveau sélectionneur de l’équipe nationale. Ce choix soulève des inquiétudes quant à la réussite future de la sélection.
En effet, le parcours de Saintfiet, sans titre à son actif et marqué par des expériences à la tête d’équipes nationales peu comparables aux Aigles du Mali, peut être perçu comme une insulte envers certains entraîneurs locaux, notamment Djibril Dramé, dont les réalisations sont nettement plus impressionnantes. Cette décision injuste, face aux compétences locales disponibles, révèle non seulement un mépris de la FEMAFOOT envers ses propres talents, mais également un manque d’ambition, qui semble condamner l’équipe nationale à rester dans la médiocrité.
Même si l’on peut accorder à Saintfiet le bénéfice du doute et espérer qu’il réussisse à conduire les Aigles vers de meilleurs résultats lors des prochaines compétitions, il serait naïf de croire qu’il possède l’envergure et l’expérience nécessaires pour élever la sélection au sommet du football africain. Cependant, une performance plus respectable que celles des deux dernières éditions de la Coupe d’Afrique des nations pourrait changer la donne et renforcer la crédibilité du nouvel entraîneur. Pour la première fois de sa carrière, il aura sous sa responsabilité un groupe de joueurs de ce calibre. Espérons que cette situation ne le paralyse pas, surtout dans un contexte marqué par des tensions entre la FEMAFOOT et certains cadres de l’équipe nationale. Souhaitons-lui bonne chance dans cette tâche ardue, bien qu’il ne mesure peut-être pas encore pleinement l’ampleur du défi qu’il a accepté de relever.