Le Médecin Sans Frontières (MSF) a organisé un café de presse ce jeudi 24 octobre à un hôtel de la place pour parler de ses actions en matière d’assistance à la population. Il ressort que l’ONG a effectué 1 131 292 consultations générales et 434244 cas liées directement au paludisme dans la période de janvier 2022 à juin 2024.
Médecin Sans Frontière est une organisation médico-humanitaire créée en 1971. Elle est sente au Mali depuis 1985 et intervient à Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal mais aussi à Bamako. Dans ces localités, MSF mène beaucoup d’activité au bénéfice de la population. Ces activités vont entre autres des soins communautaires, des soins de santé primaire, des soins secondaires, en passant par des interventions d’urgences, la prise en charge de la malnutrition, la consultation générale, la chirurgie, la santé de la femme et de l’enfant, la santé de la mentale, la prise en charge du cancer de la femme, jusqu’au référencement des sites communautaires vers les CSCom, les CSREF et les hôpitaux régionaux. Toutes les actions de MSF sont guidées par trois principes : neutralité, impartialité et indépendance.
Selon le chef de mission de MSF au Mali, Dr. Innocent Kunywana, une grande partie des actions de MSF dans le pays est dédiée à la lutte contre le paludisme qui représente 33% des opérations de l’organisation. D’après des données présentées par Dr. Chantal Garba, Médecin Sans Frontières a effectué 1 283 970 consultations générales. Sur ce nombre, MSF a pris en charge 434 244 cas de paludisme, soit 34% des consultations. Ces données précisent que les enfants de moins de 5 ans et les enceintes sont les plus concernés.
Des témoignages appuient les données présentées par Dr. Chantal Garba. Aux dires de Dr. Ibrahim Coulibaly, médecin chef du CSREF de Koro, les interventions de MSF dans la santé mentale ont permis de sauver 800 à 900 victimes de guerre. « MSF traite gratuitement les patients à Tenenkou. A cause de la gratuité le nombre de consultation a beaucoup augmenté. De 30 consultations, nous nous retrouvons avec plus de 200 consultations par jour », ajoute Moussa Coulibaly, président Asaco Tenenkou central.
Les actions de MSF viennent en appui aux efforts de l’Etat, notamment le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), dans la lutte contre le paludisme. La directrice du programme national de lutte contre le paludisme, colonel Aïssata Koné, a rapporté que le système national d’information et de surveillance du paludisme (SNIS) a enregistré en 2023, 3 390 732 cas confirmés de paludisme dont 1 016 359 cas graves et 1 305 décès avec un taux de létalité de 1,28‰. Elle a précisé que les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus touchés.
Pour combattre le paludisme, le médecin colonel Aïssata Koné a indiqué que le PNLP procède chaque année à la distribution gratuite des moustiquaires, des médicaments contre le paludisme. Elle a aussi indiqué que le traitement du paludisme pour les enfants de moins de 5 ans. « Si tout va bien, le Mali va commencer la vaccination de routine de enfants contre le paludisme au premier trimestre 2025 », soutient la directrice du PNLP.
En outre, Dr. Chantal Garba a souligné dans sa présentation que cette année, il y a un risque d’augmentation de nombre des cas et une possibilité d’extension de la période de pic avant d’inviter la différents acteurs à la vigilance.
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