En ce début d’octobre marqué par des pluies exceptionnellement intenses, les orages se multiplient, entraînant des inondations dans tout le pays. Les Maliens deviennent de plus en plus inquiets à chaque fois que le ciel se couvre. Dès que les nuages s’amoncellent, des alertes se diffusent rapidement sur les réseaux sociaux, dans les bureaux et sur les places publiques. Les images partagées en ligne révèlent des scènes dévastatrices, illustrant la gravité de la situation.
La pluie torrentielle de mardi dernier a causé des dégâts considérables à Bamako, la capitale. Des véhicules et des motos ont été emportés par les eaux, des maisons se sont effondrées, et certaines routes sont devenues impraticables. Des quartiers comme Missabougou ont été particulièrement touchés, comme le montrent les vidéos et photos diffusées sur les réseaux sociaux. À Kalabancoro, les habitants ont même recours à des pirogues pour se déplacer. Les inondations ont également engendré d’énormes embouteillages, rendant la circulation presque impossible, avec des trajets d’un kilomètre prenant plus d’une heure.
Le quartier de Sébénicoro a été fortement affecté. Le seul pont reliant cette zone au reste de la ville a été submergé, bloquant de nombreux habitants jusque tard dans la nuit. Certains n’ont pu regagner leur domicile qu’aux alentours de 2 heures du matin.
Dans une ville aussi dynamique que Bamako, les motocyclistes se protègent avec des vêtements en plastique pour affronter la pluie, tandis que les automobilistes tentent d’éviter les zones inondées. À chaque coup de tonnerre, toute la ville retient son souffle.
Malgré leurs efforts, les équipes de sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre, souvent dotées de moyens limités, se retrouvent dépassées par l’ampleur des dommages. Les services météorologiques continuent de publier des alertes concernant les fortes pluies attendues. Selon le Comité Interministériel de Gestion des Crises et des Catastrophes, 591 incidents d’inondations ont déjà été recensés, avec un bilan tragique de 75 décès à l’échelle nationale.