Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est absenté de plusieurs événements lors de la dernière journée du XIXe sommet de la Francophonie, en réaction à l’omission par le président français Emmanuel Macron de la crise en RDC dans son discours évoquant les conflits mondiaux.En raison de cet oubli, Félix Tshisekedi a boycotté une réunion à huis clos avec plusieurs chefs d’État ainsi qu’un déjeuner organisé par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.
Qualifié de “mini-incident diplomatique” par la presse française, cet acte a conduit Emmanuel Macron à s’expliquer afin d’apaiser la situation. »Je souhaite éviter tout malentendu. Hier, j’ai moi-même reconnu avoir été partiel dans mes citations. Il y a de nombreuses crises, tensions et guerres que je n’ai pas mentionnées », a-t-il déclaré en réponse à un journaliste.
Il a ajouté : « Nous encourageons clairement la RDC et le Rwanda à trouver un accord dans le cadre de la médiation angolaise, et l’OIF doit jouer un rôle en soutien aux efforts régionaux dans ce sens. J’ai exprimé cette position successivement au président Tshisekedi et au président Kagame. La position de la France est constante, comme je l’ai rappelé à chacun d’eux : nous appelons au retrait du M23 et des troupes rwandaises. Nous demandons également le démantèlement des FDLR et de tous les groupes armés en RDC, ainsi que l’arrêt des discours de haine. »
Emmanuel Macron a également souligné que la France prône « un processus politique avec le M23 et toutes les composantes politiques afin de permettre un chemin vers la paix et de rétablir pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ».Pour rappel, le XIXe sommet de la Francophonie s’est tenu en France les 4 et 5 octobre, et s’est concentré sur trois thèmes majeurs : « la jeunesse francophone et l’emploi », « les nouvelles adhésions » et « le multilatéralisme et la gestion des crises ».