Au 5 août 2024, les services techniques du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile ont recensé 33 cas d’inondations dans neuf régions et le District de Bamako, affectant 2 947 ménages, soit 22 553 personnes. Huit décès sont à déplorer : trois à Bamako, quatre à Ségou, et un à Kayes, en plus de 91 blessés.
Ces chiffres, révélateurs de l’ampleur des dégâts causés par les pluies torrentielles, ont été présentés ce lundi 5 août 2024 lors de la réunion du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes. Cette rencontre, présidée par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, a rassemblé plusieurs membres du gouvernement, des responsables de la police et de la protection civile, ainsi que ceux du Centre de Coordination et de Gestion des Crises et Catastrophes (CECOGEC). L’objectif était de faire le point sur les récentes inondations et les mesures prises pour en réduire les impacts.
Le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué que le président de la transition suit cette situation de près et a ordonné au gouvernement de tout mettre en œuvre pour soulager les sinistrés. Il a également exhorté les membres du gouvernement présents à intensifier la sensibilisation des populations sur les comportements à adopter en période de pluies.
Lors de sa communication, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Daoud Aly Mouhammedine, qui assure le secrétariat permanent du comité, a précisé qu’en plus des pertes humaines, 296 tonnes 771 kg de céréales ont été détruites et des centaines de ruminants emportés. Dans le District de Bamako, 17 cas d’inondations ont été enregistrés, ainsi que l’effondrement de bâtiments : cinq à Bamako, un à Bandiagara, un à Sikasso, un à Ségou et cinq à Bougouni. Des cas de foudre ont été signalés à Sikasso, Kayes et Ségou, accompagnés de vents violents à Tombouctou, Nara et Bandiagara. De plus, 2 005 latrines ont été détruites et 1 201 puits endommagés.
Pour alléger les souffrances des sinistrés, plusieurs mesures ont été mises en place, notamment la formation et le recyclage des équipes de secours, des exercices de simulation d’évacuation, la vérification des moyens d’intervention, l’établissement de piquets d’intervention rapide dans toutes les directions régionales, l’identification des sites d’hébergement, ainsi qu’une campagne de sensibilisation via les médias et les réseaux sociaux pour la diffusion d’alertes météorologiques.